Alienor exagere

ACCUEIL 

 

Techniquement autonome, ce spectacle peut être joué dans tout type d’espace : en salle ou en extérieur, en journée ou en soirée.

Idéal pour les Journées du Patrimoine, une ouverture de saison culturelle, une programmation en extérieur...

DEVIS SUR DEMANDE : Vous aimeriez avoir un devis pour accueillir le spectacle ? Contactez-nous par mail laurie@groupe-anamorphose.com ou par téléphone au 05 56 48 11 20

 

LA CONTROVERSE 

 

Pour concevoir ce spectacle, nous nous servons d’abord du mouvement dramatique qui anime les livres d’historiens eux-mêmes : la plupart prétendent à l’objectivité et soupçonnent leurs collègues de se laisser emporter par leur sensibilité. Cette pluralité des analyses historiennes nous conduit aujourd’hui aux controverses au sujet de la « vraie » Aliénor. Parmi elles : Aliénor a-t-elle eu ou non les amants qu’on lui prête ? Aliénor a-t-elle exercé ou non un pouvoir réel sur ses royaumes ? Aliénor a-t-elle divisé ou unifié sa famille ? Partant des faits historiques, nous glissons vers leur interprétation incertaine, et débouchons sur la dispute collective.

Nous accumulons des points de vue sur Aliénor, tout en échouant à l’enfermer dans une grille de lecture. Or c’est peut-être la seule manière sérieuse de connaître Aliénor : il faut l’étudier, il faut y rêver, peut-être même renoncer à l’expliquer.

 

UNE FEMME DE TOUS LES TEMPS 

 

Ce qui nous fascine chez elle, c’est sa position singulière d’épouse, de mère, et de femme de pouvoir. A y regarder de plus près, on s’apercevra que l’extraordinaire n’est pas tant l’action d’Aliénor en soi, mais l’action d’Aliénor dans le contexte spécifique de cette société médiévale régie par les hommes, et où la femme n’est sensée avoir qu’un rôle de second plan.

Qu’en est-il aujourd’hui ? La question contemporaine de la place de la femme dans la société occidentale n’est peut-être pas tant une affaire sociologique, psychologique ou idéologique, que l’affaire du mythe occidental de la femme. C’est ce mythe-là que nous allons réveiller, en nous appuyant sur l’image d’Aliénor : elle fit faire tant de bruit au douzième siècle, elle suscite tant de fantasmes aujourd’hui encore, qu’elle doit toucher à quelque chose de très intime dans notre représentation du rapport entre hommes et femmes.

 

DE LA CONFÉRENCE AU THÉÂTRE 

 

Une longue table recouverte d’une nappe blanche, deux micros, des verres d’eau. C’est ici que vont naître les controverses autour de la figure d’Aliénor.

Mais à mesure que les esprits s’emportent jusqu’à la passion, l’espace rationnel de ces doctes spécialistes bascule dans l’irrationnel : la table devient tour à tour le socle d’un bas-relief constitué par les corps enchevêtrés des professeurs qui se battent, les remparts d’un château assiégé par Richard Cœur de Lion, etc.

Le micro devient accessoire de bruitage ou l’objet de dispute d’une tribune féministe, et nos conférenciers finissent par se laisser submerger par leurs fantasmes.